COMMUNIQUÉS DE PRESSEToo Good To Go et 9 organisations lancent le Collectif
Paris, le 3 mars 2022 - Too Good To Go, Yuka, C’est qui le patron ?! et 7 organisations lancent le Collectif de l’alimentation durable pour tous, composé de représentants de citoyens engagés dans des structures privées à impact, des associations… Le Collectif a soumis aux candidats à l’élection présidentielle 10 propositions concrètes pour réformer le système alimentaire et ainsi assurer aux Français une alimentation durable, écologique et nutritive.
L’alimentation durable est une préoccupation forte des Français (63 % veulent manger sainement, 90% demandent des produits qui respectent l’environnement et 73 % des Français estiment que les agriculteurs et éleveurs ne sont pas rémunérés équitablement).
Pour faire de ce sujet une priorité pour le prochain mandat présidentiel, Too Good To Go, leader de la lutte contre le gaspillage alimentaire, lance le Collectif de l’alimentation durable pour tous, qui réunit autour de la table 9 autres organisations à impact ou associations, qui réunissent à elles seules 15 millions de Français.
Le Collectif a formulé 10 propositions pour transformer le système alimentaire et proposer aux Français une alimentation plus nutritive et écologique. Ces propositions ont été remises aux candidats à l’élection présidentielle.
Chaque organisation du Collectif porte une des 10 propositions, qui sont issues du terrain, et/ou d’expérimentations mises en place à l’échelle des structures du Collectif regroupées autour trois axes essentiels du système alimentaire : assurer un meilleur revenu aux producteurs, éduquer et mieux sensibiliser les consommateurs et mettre fin aux absurdités de notre système alimentaire.
Lucie Basch, co-fondatrice et Présidente de Too Good To Go : “Pour faire avancer le droit des Français à une alimentation durable, Too Good To Go a fédéré des organisations aux fortes communautés citoyennes et engagées pour créer le Collectif de l’alimentation durable pour tous. Le travail intense du Collectif a permis de définir 10 propositions concrètes qui ont été testées localement avec succès, leur mise en oeuvre à grande échelle aura un impact d’ampleur sur la durabilité du système alimentaire et le quotidien des Français. Et parce qu’il est crucial que notre alimentation devienne une priorité du prochain Président, ces propositions ont été soumises à tous les candidats à l’élection présidentielle, l’alimentation durable ne peut être partisane.”
Les 10 propositions concrètes :
- Agriculture durable par Maxime de Rostolan : instaurer une comptabilité des externalités. Appliquer à tout le secteur agricole et alimentaire une méthode de comptabilité en triple capital, intégrant au bilan et au compte de résultat les capitaux naturel et humain en sus du capital financier, afin de pouvoir rémunérer les agriculteurs rendant des services écosystémiques ou taxer ceux qui ont une empreinte globale négative.
- Pêche durable par Poiscaille : Une nouvelle loi et un nouveau modèle pour une pêche plus juste et plus durable. Le droit de pêche et la répartition des quotas se doivent d'être attribués aux acteurs les plus vertueux du secteur : les garants du développement économique du littoral comme de l'impact sur l'environnement et la ressource. Une réforme de l'interprofession de la pêche en France est nécessaire pour qu'elle soit davantage représentatrice de la diversité du secteur et notamment de la petite pêche et pour que soit appliqué en France l'article 17 de la Politique Commune des Pêches européennes qui reprend les critères détaillés ci-dessus
- Circuits courts par la Ruche qui dit Oui ! : promouvoir les circuits courts en exonérant de TVA les produits issus de la vente directe. Pour les consommateurs, les produits issus de la vente directe sont la garantie d’avoir accès à des produits non transformés, locaux et de saison. Pour les producteurs, ils leur permettent de vivre justement de leur métier, en réduisant les intermédiaires. Pour l’économie locale, ils favorisent les échanges directs et assurent la résilience des territoires. En supprimant la TVA sur les produits issus de la vente directe, le prix final sera moins cher, et les circuits courts plus accessibles.
- Bio accessible à tous par la Fourche : Instaurer un chèque alimentation bio mensuel de 100 euros à destination des Français en situation de précarité alimentaire pour favoriser l’accès à une alimentation bio et durable. Face à une précarité alimentaire qui touche aujourd'hui près de 10 millions de Français et alors que l'agriculture représente près de 20% des émissions de gaz à effet de serre nationales, l'instauration d'un chèque alimentaire bio doit permettre aux Français en situation de précarité d'avoir accès à une alimentation saine et durable. Ce chèque alimentation bio serait utilisable pour tout achat de de produits bio et adossé aux centres communaux d’action sociale (CCAS) ou Banques Alimentaires, sous conditions de revenu et obligatoirement assorti d’une proposition d’accompagnement social. Issu des propositions de la convention citoyenne pour le Climat, il s'agit d'un outil qui offrirait un complément de pouvoir de vivre aux Français, tout en favorisant les pratiques agricoles durables.
- Impact environnemental de l’alimentation par Eco2 initiative : généraliser l’évaluation et l’affichage environnemental des plats proposés en restauration collective pour tous les restaurants collectifs de plus de 300 couverts/jour. Concrètement, il s’agit d’évaluer l’empreinte environnementale et carbone par plat, d’afficher l’empreinte environnementale des plats servis, tout en fixant un objectif de réduction de 30% de l’impact carbone moyen par plat à l’horizon 2025 et un objectif de 50% de produits bio à l’horizon 2030.
- Impact de l’alimentation sur la santé par Yuka : interdire les additifs nitrés dans tous les produits alimentaires. La dangerosité des additifs nitrés - en particulier lorsqu’ils sont employés dans les produits de charcuterie - fait l’objet de nombreuses publications scientifiques. L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a classé en 2010 les nitrites et nitrates ingérés comme cancérogènes probables (catégorie 2A). Puis, elle a classé en 2015 la charcuterie comme cancérogène avéré (catégorie 1).
- Consommation éthique et responsable par C’est qui le Patron ?! : intégrer les consommateurs aux négociations commerciales pour mieux protéger les producteurs et consommer de manière plus durable et plus responsable. Chaque année, fabricants et distributeurs négocient le prix des aliments consommés, le plus souvent au détriment des agriculteurs. La coopérative C’est qui le Patron ?!, en plaçant le Consommateur au centre des décisions et en lui permettant de tout vérifier, a permis de rééquilibrer le rapport de force et protéger la rémunération agricole. L’objectif est que ce système puisse bénéficier à tous les agriculteurs français.
- Restauration responsable par FoodChéri : Étendre l’application de la loi EGAlim à l’ensemble des acteurs de la restauration d’entreprise. Grâce à la loi EGAlim, les entreprises de la restauration collective (écoles, hôpitaux…) doivent appliquer des mesures en faveur d’une alimentation saine et durable. Par exemple, utiliser 50% de produits durables, dont 20% de bio, et diversifier leurs sources de protéines. Aujourd’hui, l'ensemble des Français consomment en moyenne un tiers de leurs repas sur leur lieu de travail. Une extension du champ d’application de la loi EGAlim permettrait d’aider toutes les entreprises à proposer à leurs collaborateurs une alimentation meilleure pour la santé et meilleure pour la planète.
- Lutte contre le gaspillage alimentaire par Too Good To Go : généraliser l’apposition d’une mention complémentaire après la Date de Durabilité Minimale indiquant que le produit reste consommable après la date. Grâce au Pacte sur les dates de consommation, 19 acteurs de l’agroalimentaire ont modifié leurs emballages pour ajouter une mention complémentaire après la date de durabilité minimale (DDM). Ce qui représente plus de 300 millions de produits en magasin. Avant ces travaux, selon une étude européenne, 55% des consommateurs ne savaient pas ce qu'était une date de durabilité minimale. D’après une récente étude de Too Good To Go, aujourd’hui, ce sont 82% des Français qui savent qu'un produit à DDM peut se consommer après la date.Une généralisation de cette proposition pourrait avoir un réel impact sur le gaspillage alimentaire dans les foyers français, où 20% du gaspillage serait dû à la confusion entre les dates de consommation.
- Lutte contre la précarité alimentaire par la Fédération Française des Banques Alimentaires : Lutter contre le gaspillage alimentaire et la précarité alimentaire en développant la culture du don, notamment via les contrôles de l’interdiction de jeter, et les contrôles sur la qualité du don. Continuons de développer la culture du don alimentaire pour lutter contre le gaspillage, un problème public d’actualité ! 150 kilos d’aliments jetés par an, par habitant, 159 euros par personne, 3% des émissions de CO2 en France. La France est pionnière en matière de lutte contre le gaspillage alimentaire depuis la Loi Garot de 2016. La Loi EGALIM puis la loi AGEC et Loi Climat sont venues renforcer les dispositifs visant à lutter contre le gaspillage alimentaire. L’ensemble des maillons de la filière alimentaire sont dorénavant concernés.
La lutte contre le gaspillage alimentaire est donc encadrée d’un point de vue légal, mais les contrôles prévus par la loi ne semblent pas mis en œuvre.
Pour donner plus de poids à l’ensemble de ces propositions, le Collectif les transformera en proposition de loi. Cette proposition de loi pour une alimentation durable pour tous sera à la disposition des candidats aux élections législatives. Le Collectif veillera à ce que la proposition de loi puisse être débattue dans le cadre de la prochaine mandature.
À propos de Too Good To Go
Co-fondé par la Française Lucie Basch et certifié B-Corp, Too Good To Go est le leader dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. Téléchargée par plus de 11 millions de Français, l’application Too Good To Go a sauvé 34 millions de paniers depuis son lancement, grâce à son réseau de 26 000 commerçants partenaires aux profils variés.
Too Good To Go France est basée à Paris et emploie aujourd’hui 150 “waste warriors” passionnés, et s’engage sur tous les fronts contre le gaspillage alimentaire.
Too Good To Go a initié en janvier 2020 le Pacte sur les Dates de Consommation, signé par 62 acteurs de la filière alimentaire pour réduire le gaspillage alimentaire et publié en octobre 2019 son premier livre, le “Guide Anti-Gaspi” qui donne les clés au consommateur pour réduire le gaspillage à la maison.
En France, Too Good To Go est la 2ᵉ application Food & Drink la plus téléchargée sur le Google Play Store et la 5ᵉ application Food & Drink la plus téléchargée sur l’Apple Store (données Similarweb).
Plus d’informations sur www.toogoodtogo.fr - Kit presse disponible ici (visuels et anciens communiqués).
Contact presse Too Good To Go : Stéphanie Moy - 06 32 55 85 48 - smoy@toogoodtogo.fr
Partager ce